J.Viewz - Rivers And Homes

6 ans après des débuts passés inaperçus, après un album, un EP et de multiples remixes (dont le très bon Smashing the Opponent d'Infected Mushroom), J.Views nous sort un album digne des plus grands. Un album où il est question de lyrisme, de beauté, de rêves.

L'histoire est comme le titre de l'album le suggère. Très facile d'approche, l'album se déroule sans accroche. Parfaitement harmonieux dans sa composition, l'album Rivers and Homes conte une histoire qui ne perd son auditeur à aucun moment.

L'introduction, Rivers and Homes débute par un piano suivi d'une accélération de tempo donnée par des percussions accompagnées de voix. La musique se fait pressante, oppressante diront certains. Cependant, comme le reste de l'album elle regorge de lumière. Cette introduction donne également une image claire et fidèle de l'album : du piano, de très légers bruitages, le tout guidé par des percussions, des voix envoutantes et de surprenants changements de ton. Ajoutez à cela des crescendos entraînants et vous obtenez ce qui se promet d'être une référence du genre.

Salty Air et Oh Something's Quiet (ainsi que son Prelude) sont les deux pistes calmes de l'album. La première nous plonge dans un univers mélancolique. La seconde dans un monde sensuel (le sample de voix françaises n'y est surement pas pour rien). Et s'il n'y a que 2 pistes calmes sur Rivers And Homes c'est parce que sérénité ne rime pas nécessairement avec musique d'ascenseur. Ici sérénité rime avec la profondeur de la voix de la chanteuse (sur Wht U Hv for The Sun) ou de celle du chanteur (Come Back Down, romantisme quand tu nous tiens).

Un petit coté Morcheeba par certains moments (This City Means No Love), un petit coté électro-pop à d'autres (Far Too Close) l'album reste tout de même homogène.
Il se conclut par About The Sea qui reprend la musique de l'introduction comme pour nous signaler que le voyage de la rivière s'achève en atteignant la mer. Une reprise à la fois plus tragique mais aussi porteuse d'espoir. Une conclusion qui ne fait passer les 9 pistes centrales que comme des étapes dont l'on se rappelle avec nostalgie.

Un album à écouter sans réfléchir. On attend avec impatience le suivant.