Compte rendu des "nuits électroniques" de Strasbourg : Ososphère 2008

Ce soir, c’est samedi. Et samedi, pour De la Soul, c’est PARTY !!
De la Soul débarque donc à Strasbourg, à l’Ososphère pour être plus précis et apparemment, je n’étais pas le seul à l’attendre étant donné que le set des trois américains affichait complet deux semaines avant leur show.
L’année 2008 devait s’annoncer faste pour les Nuits Electroniques car c’est tout le festival qui annonçait complet pour cette soirée.
Il faut quand même avouer que la programmation avait de quoi faire saliver.
De la Soul donc, mais aussi Saul Williams, Dj Netik, Puppetmastaz, Roni Size & Andy C, Elisa Do Brasil, Surkin… bref du bon, du lourd !
Débarquement sur les coups de 9h, avec Brice et deux de ses potes pour réussir à chopper une partie du concert d’Ez3kiel. Leur dernier album est de loin pas mon préféré, et j’avais une petite appréhension quant au déroulement du set, mais il faut bien avouer que ce dernier était parfaitement réglé. Gros son, grosse basse et bonne prestation scénique, ponctuées par de très bonnes idées comme le xylophone rendant à merveille en live, ou une double batterie pour matraquer encore plus fort. Bref, je me retrouve à hocher la tête, tout se passe bien. Jusqu’à ce que l’ombre du dernier skeud réapparaissent dans un morceau rock assez primaire, échauffant le public et la disto, ça part limite en pogo… C’est là que marque mon abandon. J’avais laissé les 4 musiciens avec un univers fin, subtil et tout en nuance, je les retrouve à faire du rock assez basique. Dommage.

L’avantage dû au fait que j’ai quitté prématurément Ez3kiel, c’est qu’on arrive bien en avance pour De la Soul. Bonne place dans la salle donc. Et pendant que Brice fait marcher ses relations pour un petit entretien avec Netik (ça a foiré mais bon), nous on attend… On attend… On attend…
En effet, De La Soul débarque avec pas moins d’une vingtaine de minutes de retard. Mais quand ils débarquent, l’attente est très vite oubliée. Ils sont là pour faire dans le phat et le festif et c’est ce qu’il va se passer. Haranguant le public à coup de « Is the HIP-HOP here tonight ? ». Leur set est pêchu, prêt à te filer un mal de nuque pour une semaine, et le smile pour deux. Classiques sur classiques passant volontiers de Me Myself and I à Thru ya city, Saturday ou Three is tha Magic Number.
Bilan : J’ai bien dû perdre 15 litres de flotte durant ce concert. Le seul problème, c’est qu’avec leur retard, je ne pourrais pas aller voir la fin de Saul Williams, dommage, il a délivré un bon set d’après les échos que j’ai chopé.

Un petit tour rapide à Fumuj, qui paraissait un peu manquer de pêche face à la déferlante américaine que je venais de me prendre dans les oreilles, on se dirige pour aller choper le set des Scratchs Perverts.
Première déception : C’est annulé. A la place on a DJ Netik. Un peu les boules donc, non seulement parce qu’on loupe les anglais, mais en plus parce que le set de Netik se retrouve raccourci d’une heure. N’empêche, le Rennais nous délivre un excellent set, un poil classique (KRS One, MOP, Shadow, Prodigy ou Jungle Brothers sont à la fête pour ne citer qu’eux) mais rempli d’excellentes idées comme le pitch sur Jump Around et exécuté magistralement (scratch technique, passe-passe monstrueux).
Fin de concert. Petit remontant pour attaquer Puppetmastaz mais deuxième déception. Avec tout le monde qu’a brassé le festival, on ne peut plus rentrer dans la salle. Un peu les boules, les organisateurs ayant peut-être surestimé la capacité de réception.
Tant pis, on se rattrape sur Roni Size, accompagné de MC Dynamite au mic. Si le set commence assez tranquillement, Roni Size n’attendra pas longtemps pour lâcher la basse. Et là, le reste de flotte qu’il me restait dans le corps s’est vite évaporé. Seul petit reproche, le flow de MC Dynamite laissait parfois perplexe, sonnant un poil faux. Pas trop grave cependant, cela n’empêchait personne de bouger, au contraire.
3h du mat’, il est temps d’aller faire un saut au musée, avant qu’il ne ferme.
Pour vous situer, chaque année sont exposées à l’Ososphère des créations visuels et sonores. Globalement moins intéressant que les autres années, ou juste plus barré, le musée est quand même un sacré endroit où cohabitent des œuvres vraiment issues d’un autre monde. Par exemple, une des œuvres étaient deux mecs, dans une grosse boîte en bois où les sons qu’il y avait à l’intérieur étaient sur-amplifiés. L’un des deux balançaient des bruits oppressants comme des crissements de voitures, tandis que l’autre tirait à la carabine à plomb dans de petites maisons en bois. Des villes en verreries de labo à des dispositifs réunissant plusieurs radios qui émettent à chaque fois à une fréquence hertzienne lorsqu’une goutte d’eau tombait sur un récepteur, la fréquence des ondes radios dépendant de la fréquence de chute des gouttes. Bref, il y en avait pour tous les goûts.
Pour finir la soirée, on passe en vitesse à Elisa Do Brasil qui a produit un bon set à ce que j’ai vu, même si j’ai eu un peu de mal avec Miss Trouble MC, mais de toute façon le corps était fatigué, il est 4h15 du mat et une heure de marche à pied nous attendait pour rentrer.
Y’a pas à chier, malgré le monde, l’annulation de Scratch Perverts et le fait que j’ai loupé Saul Williams et Puppetmastaz, c’était effectivement Party Tonight !!
A l’année prochaine !
Message aux organisateurs : si y’a moyen de faire venir Mos Def ou Saigon l’année prochaine, pour continuer dans l’optique gros rap US, j’suis preneur !!
Lien permanent vers Ososphère 2008
Notice: Undefined index: extrait1 in D:\freezeec\article.php on line 105