Le petit prince du trip-hop est de retour avec un dixième album, et bien que celui-ci rejette en bloc cette affiliation, il parait difficile de ne pas lui coller cette étiquette, tant Maxinquaye fut et restera la clé de voûte de son oeuvre aux yeux des fans.
En 2013, Tricky affirme qu'il opère un "retour aux sources"... Qu'en est il réellement ? Si les éléments caractéristiques d'un album de Tricky sont bien présents (spoken word lancinant, pléthore de chanteuses mises en avant dans ses propres compositions, ambiances mélancoliques), l'album surprend par sa composition. En effet, les chansons sont courtes et nombreuses, chose à laquelle ne nous à pas habitué le knowle west boy.
Alors si cette prise de position artistique est discutable, il en resulte quand même un disque homogène et aux couleurs rappelant la période 90's du sieur. Ceux qui attendaient un Maxinquaye bis seront déçus, car cet album, même s'il s'en rapproche, est encore très indépendant. Il est toutefois à noter qu'il me parait supérieur aux deux précédents albums, qui malgré leurs quelques singles accrocheurs, ne tenaient pas la route sur la longueur.
Un "retour" en demi teinte donc, suffisamment bon pour qu'on y prête attention, mais pas assez pour détroner le premier né. A l'instar de Morcheeba avec son Blood like Lemonade, Tricky livre ici un bon album "seulement", qui nous rappelle qu'il est encore capable de belle choses.
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